Le transport aérien mondial vit une période de mutation dans un environnement juridique et politique incertain.
Alors que les compagnies traditionnelles européennes se doivent d’appliquer les règles du marché, les compagnies du Golfe (Emirates, Qatar et Etihad) sont très largement subventionnées par leurs gouvernement respectifs dans le cadre d’une stratégie étatique de développement.
Sans impôts, ni charges sociales, les compagnies du Golfe bénéficient d’aéroports sur mesure appartenant à leur actionnaires dont les coûts de touchée sont divisés par 4 comparés à Roissy.
Les droits de trafic, sensés équilibrer les zones d’achalandage, sont devenus des outils de politique commerciale, au service de la politique industrielle (Vente de Rafale contre l’ouverture de ligne du Qatar vers Lyon et Nice, vente d’Airbus etc..)
Les passagers croient y trouver leur compte par de nouvelles offres commerciales alléchantes, sans s’intéresser aux droits humains et en présupposant que leurs gouvernements assurent une concurrence loyale.
La concurrence déloyale engage la survie des compagnies aériennes traditionnelles. Les directions et les organisations syndicales doivent dépasser leurs différents pour s’attaquer ensemble à ce problème. Il s’agit d’être à l’initiative du changement en créant en Europe l’équivalent d’ « Americans for Fair Skies ».
Seule l’union permettra de relever le défi européen de la création d’un organisme « Europeans for Fair Competition ».